Les
bateaux
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Le canal du Nivernais, projeté sous Louis XVI, abandonné par l’Empire, repris sous Louis XVIII est enfin inauguré sous Louis-Philippe, en 1841. De Baye à Port-Brûlé il a fallu percer la montagne sur 780m, puis couvrir par deux fois (Mouas et Les Breuilles) la tranchée qui s’éboulait pour ensuite descendre en à-pic les 3km de l’échelle de Sardy(16 écluses). Mais les bateaux (30m sur 5) ne peuvent dépasser Auxerre, leur tirant d’eau de 1,50m étant beaucoup trop élevé. La Basse-Yonne et la Seine sont coupées de nombreux baissiers d’à peine 50cm; l’ouverture des pertuis (éclusée) permet d’élever le niveau d’environ 25cm jusqu’à Joigny et libère quelques petites embarcations. Pour obvier à ces inconvénients des trains seront construits sur les ports des canaux (Bourgogne et Nivernais), très loin parfois (Châtillon-en-Bazois) et halés à épaules d’hommes, par morceaux, jusqu’à Clamecy ou Laroche. Sous le Second Empire on canalise jusqu’à Paris: grandes écluses (96m sur 12); dérivations de certaines parties trop sinueuses; approfondissement de plusieurs râcles… A partir de 1875 la circulation est possible jusqu’à Paris. La moulée arrive toujours dans les Vaux d’Yonne par flottage à bûches perdues, mais seulement au printemps; puis elle est chargée dans les Flûtes de Bourgogne, ne comportant que l’enveloppe extérieure. |
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Les Compagnons deviennent mariniers et grimpent sur l’arrière pour tenir le gouvernail. Une simple cabane leur sert de dortoir. Mais ils ne reviendront plus à pied; le chemin de fer les ramènera très vite à Clamecy. | |
Il a fallu creuser la branche de Vermenton pour aller charger les bois de la Cure. Elle vient se jeter dans l’Yonne au Maunoir, où le canal traverse de nouveau la rivière.
Jusqu’en 1939 les conteneurs descendront. |