Si la moulée, le charbon de bois et les charpentes étaient sortis de la coupe, que faire de la rame? Elle pouvait rester, pourrir et refaire de l’humus.

         Souvent elle était proposée à des particuliers qui la transformaient en fagots qu’ils revendaient ensuite à des boulangers ou  pour cuire des tuiles.

         Après l’arrivée du chemin de fer et la liaison fluviale avec Paris il fut possible de les emmener beaucoup plus loin. Mais leurs dimensions ne correspondaient pas à la demande parisienne.

Un inventeur pensa donc à en façonner de plus petits que l’on mettrait directement dans le foyer le matin.

Ce furent les margotins, petites poupées qui n’ont rien à voir avec l’Ile Margot de Clamecy.

Un outil spécial fut aussi créé pour serrer les brindilles.

         A partir de 1875 les cours des gares (chemin de fer et canal) se couvrirent de rames séchant sur des assemblages de branches en attendant l’arrivée des ouvriers.

         Ils gagnaient 1,50F le cent et certains en ont lié jusqu’à 23500 dans la belle saison.

         70000 trouvaient place dans un bateau; 5200 s’empilaient dans un wagon.

         Ce travail cessa avec les flottages.