Les
trains
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Le premier flot est prêt dès la fin d’avril et les marchands parisiens peuvent visiter les ports. Ils choisissent les bois qui leur conviennent et passent ensuite un marché avec un faiseur de flottages. |
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C’est lui qui s’occupera de l’embauche et de la surveillance. Le pertuis est ouvert et le niveau s’abaisse, découvrant la rive en pente douce où s’installent les ateliers. Une équipe de 4 ouvriers, dirigée par l’empileur, commence la construction d’une branche. Sur deux chantiers sont posés quelques morceaux qui seront ensuite coincés par deux autres chantiers supérieurs. Des rouettes placées en plusieurs endroits, vrillées et serrées, maintiendront l’ensemble d’environ 4m de long et 50 à 60cm d’épaisseur. Ainsi environ deux stères sont solidement attachés. |
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Un ensemble de 4 branches forme un coupon; 18 coupons reliés lâchement constituent le train, qui peut contenir de 150 à 180 stères et s’étendre sur plus de 70 mètres. | ||
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Le Compagnon s’installe sur la tête, sa perche en main. Il attend l’ouverture totale du pertuis pour plonger dans le goulet. Une semaine plus tard il se gare à Charenton. Certains se disloquent dans les premiers méandres; d’autres s’échouent sur les graviers. Le manque d’eau en été bloquait parfois le départ. En octobre tout s’arrête puisque le flot nouveau envahit les Vaux d’Yonne. |